- CALDERA
- CALDERACALDERA ou CALDEIRAGrande dépression volcanique plus ou moins circulaire; le diamètre d’une caldera peut atteindre 25 kilomètres sur Terre (la plus grande caldera connue dans le système solaire semble être celle d’Olympus Mons, sur Mars, avec un diamètre de l’ordre de 85 km). Le fond est plat; on trouve souvent, au sein même de l’appareil, un culot de roches du type gabbroïque, ou même de volcanisme tardif. Ces dépressions sont provoquées par l’effondrement de la partie centrale du volcan consécutif au fait que la chambre magmatique sous-jacente a été en partie vidée par des éruptions; ce phénomène provoque une série de fractures radiales et côniques auxquelles sont associées les ring dykes et les cone sheets.Dans la phase finale, on peut avoir une reprise de l’activité volcanique le long des fractures, donc en bordure de la caldera. On trouve généralement les calderas dans des zones bien définies: régions à volcanisme andésitique, régions à volcanisme acide continental.• 1874; caldera 1903; mot port. « chaudière »♦ Géol. Grand cratère volcanique, formé par l'effondrement de la partie supérieure du cône à la suite d'une éruption, qui émet en un temps très bref une grande quantité de matières.⇒CALDERA, subst. fém.GÉOL. Grand cratère volcanique d'effondrement, résultant de l'émission rapide d'un important volume de laves. Le sommet de la montagne s'effondra à son tour, engendrant un gigantesque cratère, la caldera du Monte Somma, dans laquelle s'est depuis lors édifié le Vésuve (A. RITTMANN, Les Volcans et leur activité, traduction H. Tazieff, Paris, Masson, 1963, p. 152). Dans la minute qui suivit ... nous reconnûmes notre objectif : un complexe de dômes, de larges coulées convexes et d'un puissant tronc de cône couronné d'une caldera. (H. TAZIEFF, L'Odeur du soufre, Paris, Stock, 1975, p. 60).Prononc. et Orth. :[
]. Écrit avec la graph. port. caldeira ds Pt Lar. 1968, Pt ROB. et ds ROB. Suppl. 1970 qui signale qu'on écrit aussi caldera. GEORGE 1970 admet les 2 formes mais les écrit avec é. Au sujet de ces 2 formes cf. H. TAZIEFF, dans une lettre manuscrite datée à Paris de 1974 : ,,Je voudrais faire remarquer que la prononciation française est toujours [
] et jamais [
] et que dans toutes les autres langues, portugais exclus, l'on utilise la graphie espagnole. Je pense par conséquent qu'il vaudrait mieux faire le contraire du Robert, et adopter caldera en notant que certains (rares) écrivent encore (mais ne disent pas) caldeira.`` Au plur. des calderas. Étymol. et Hist. 1. 1902 caldeira (Gde Encyclop. t. 31, p. 1109, s.v. volcan : caldeiras des Açores); 2. 1956 caldera (BAULIG, n° 530 : calderas d'érosion). 1 empr. au port. caldeira, lui-même empr. à l'hispano-amér. caldera « cratère » (en Équateur, v. AL.) qui est à l'orig. de 2, de l'angl. caldera (dep. 1865 d'apr. NED) et des autres lang. européennes, proprement « chaudière » (v. chaudière).
caldera [kaldeʀa] n. f.ÉTYM. 1903, in Rev. gén. des sc., no 15, p. 820; caldeira, 1874 (→ ci-dessous, cit. 2); mot port. des Açores, « chaudière ».❖♦ Géol. Grand cratère volcanique, formé par l'effondrement de la partie supérieure du cône volcanique, dans le vide laissé par certaines éruptions très intenses et rapides (éruptions ignimbritiques). || Des calderas. — REM. On écrit aussi caldeira [kaldɛʀa; kaldejʀa]. || Des caldeiras. Terme francisé : caldère [kaldɛʀ].1 Le Halemaumau (un volcan) est un puits de 1 000 mètres de diamètre, dont la profondeur a varié, selon l'activité du volcan, de zéro à plusieurs centaines de mètres (…) il est situé dans le sud-ouest d'un vaste cratère oblong, de quatre kilomètres sur trois, chaudron volcanique qu'en jargon de métier on appelle caldera.H. Tazieff, Histoires de volcans, p. 96.2 Les émanations les plus actives sont concentrées dans trois excavations naturelles qui ont reçu le nom de caldeiras, à cause de leur ressemblance avec des chaudières, remplies d'eau en ébullition.L. Figuier, l'Année scientifique et industrielle 1874, p. 28 (1873).
Encyclopédie Universelle. 2012.